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Gouvernance : Est-on en train d’assister au crépuscule des jeunes ?

Posté par eqconews, le 2 août 2022


Une jouvence décevante...
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Les fossoyeurs de la République jugés actuellement par la Cour criminelle spéciale pour des faits de détournements des deniers publics, ont tous un trait commun : leur jeunesse. Si le chef de l’État a décrété ce septennat finissant, comme étant celui des jeunes, en juin 2016 lors de la deuxième édition  des « universités d’été » tenues à Port Gentil par l’UJPDG, à l’épreuve des faits, c’est la désillusion.
 
Par Yann Essabe

D’emblée, on évitera de tomber dans l’ontologisme adamique généralisateur du « Tous pécheurs ! » ou de prendre le raccourci de l’expression chère à Coluche : « Tous pourris ! ». En effet, tous les jeunes ne sont ni « Tous pêcheurs » ni  « Tous pourris », même si certains aspects actuels sembleraient démontrer le contraire. Dans son œuvre « De Gabon d’abord à la République au village », sortie en 2005, à l’époque du Bongoïsme triomphant, le pamphlétaire et homme politique, Alfred Nguia Banda, dénonçait déjà les dérives de l’administration engluée dans le népotisme, l’ethnisme, le clanisme et la piraterie financière.

Presque deux décennies plus tard, cette piraterie financière a pris des proportions stratosphériques, avec des Corsaires aux acronymes aussi équivoques que singuliers, dont les exploits sont relayés par une presse gloutonne et avide de sensation. D’ailleurs, séduite par ces rodomontades financières, une partie essentielle de ces canards, et non des moindres, notamment les plus offensives contre le pouvoir, vont finalement chanter leurs louanges contre des espèces sonnantes et trébuchantes, renvoyant aux Calendes grecques, l’éthique et la déontologie.

Au début du premier et du second septennat, ceux qui soufflaient aux oreilles du champion de l’Émergence lui ont fait croire, à tort,  « Que l’on ne peut faire du neuf avec du vieux ». Or, c’est connu, il n’existe pas de génération spontanée. Car, si le Président avait donné son onction à la  « Charte décennale 2016-2023 » présentée lors des « universités d’été » de l’UJPDG à Port-Gentil et promulguée en lois, son implémentation a été par contre à géométrie variable. Entre autres résolutions, la charte permettait aux jeunes de moins de 34 ans d’accéder désormais aux hautes fonctions administratives ou de devenir membres du gouvernement.

De plus, un projet de loi sur les quotas d’accès aux jeunes (20%) et aux femmes (30%) aux élections politiques (législatives, locales etc.) a été adopté pour encourager une plus grande implication des jeunes dans l’action politique. Au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG), le concept de  « Revitalisation et de Régénération (RR)» poursuit les mêmes objectifs. Dans les faits, les jeunes seront effectivement promus aux hautes fonctions de la République pour les uns. Et pour les autres, ils seront parlementaires, maires, conseillers départementaux, etc. Dans les gouvernements successifs, on retrouvera cette jouvence dans la haute administration ainsi qu’à la tête des sociétés parapubliques.

Mais ces derniers, pour la plupart, n‘ont pas de véritables backgrounds politiques ou administratifs. D’autres, sur le plan politique se sont découverts originaires de telle ou telle région mais inconnus des autochtones. Mieux, la plupart sont ignorants des codes et des us républicains voire, de l’histoire politique du Gabon. Ce qui devait arriver arriva. Les exemples récents de quadragénaires condamnés à de lourdes peines de prison pour des faits de détournements et complicités de détournements de deniers publics, blanchiment de capitaux, etc., lors de leurs procès au tribunal criminel spécial, donnent froid au dos. Ils donnent surtout une idée de l’ampleur des gouffres causés dans les finances publiques.

D’autres fossoyeurs sont encore en attente de leurs jugements pour des faits similaires. Dans l’absolu, ces procès ne sauraient être imputés au Président  Ali  Bongo Ondimba. Mais aux traîtres qui, profitant de leurs positions de dominance et d’influence, ont instauré au sommet de l’État, un système de prédation et de prévarication des finances à leurs propres profits. Ce sabordage de la politique des jeunes d’Ali Bongo Ondimba sonne-t-il le glas de ces derniers dans la gouvernance actuelle ? Et la prochaine ?

À
(National)
Du
02/08/2022
au
02/08/2022
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